Maison Berthe Morisot

Berthe Morisot née le 14 janvier 1841 à Bourges et décédée le 2 mars 1895 à Paris, est une artiste peintre française, cofondatrice et doyenne du mouvement d’avant-garde que fut l’impressionnisme. Au sein du groupe impressionniste, elle suscite l’admiration et le respect de ses pairs.

Une vie pour la peinture

Au XIXe siècle, une femme issue de la grande bourgeoisie française avait bien peu de chances de devenir peintre professionnelle. C’est pourtant le destin que Berthe Morisot s’est bâti obstinément, qui plus est au cœur des avant-gardes. Elle est née en 1841 à Bourges. Son père, Edme Tiburce Morisot, est alors préfet du Cher. Il sera par la suite préfet du Calvados, puis d’Ille-et-Vilaine, avant d’être nommé en 1852 conseiller à la Cour des comptes à Paris. Berthe est la troisième de quatre enfants. Elle a deux sœurs, Yves et Edma, et un petit frère, Tiburce.

Elle fréquente à l’adolescence, comme ses sœurs, le cours Desir, un collège privé d’excellente réputation. Sans doute leur mère, Marie-Cornélie, née Thomas, a-t-elle quelques regrets d’avoir reçu une éducation plutôt fruste. Aussi veille-t-elle à l’éveil artistique de ses filles, qu’elle appelle ses « bijoux » ; Camille-Marie Stamaty, qui eut Camille Saint Saëns pour élève, leur enseigne le piano et, pour apprendre le dessin, elles se rendent chaque semaine dans l’atelier du peintre Alphonse Chocarne, professeur rigoriste et sans passion, pourfendeur des audaces de Delacroix

Berthe Morisot,  a vécu à Bougival, comme sa fille Julie nous le raconte dans son journal intime “les plus heureux moments de sa vie”. Cette maison du bonheur est actuellement en cours de rénovation pour devenir un espace dédié à l’artiste, femme peintre impressionniste mais aussi mère, épouse et amie. Ce centre d’interprétation devrait ouvrir en 2024.

Elle s’était installée, avec son mari Eugène Manet et sa fille Julie, 4 rue de la Princesse (aujourd’hui 1 avenue de la Drionne) dans cette maison louée chaque été entre 1881 et 1884. L’année 1882, elle y reste une grande partie de l’année. La maison possédait un magnifique jardin fleuri. Elle peint là : la Fable (1883), Eugène Manet et sa fille dans le jardin (1883), dans la Véranda (1884), Jardin à Bougival (1884), Roses trémières, etc…

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